jeudi 29 mars 2007

regardons la réalité en face -non à la politique de l'autruche

je relaie des commentaires vus sur scoopeo et qui me semblent révélateurs de l'exaspération née de la chape d'hypocrite bien-pensance imposée par la gauche:
Ou alors on a qu'à être hypocrite jusqu'au bout et censurer (aussi) les photos comme ça plus personne ne sera "stigmatisé" (ou alors à l'aide d'outils informatiques, "remplacer" les visages sur ces documents, pour ne froisser personne...)

je rappelle quand même que ce genre de censure existe déjà:
- On ne donne jamais le nom d'un délinquant dans les médias, sauf évidemment quand celui-ci a un nom à consonnance franco-française
- Quand c'est un mineur on va systématiquement lui donner un pseudonyme (protection de l'identité oblige) du genre Stéphane, Franck, Erwan.... bizzarrement jamais Rachid, Mamadou... (Alors que l'image au même moment montre son origine ! On nous prend vraiment pour des cons)
- Dans les séries policières françaises, les délinquants doivent surtout ne jamais être d'origine immigrée (ça les "stigmatiserait")... Donc le méchant doit être 100% "céfran"
etc...

OK pour ne pas généraliser, mais on a tellement voulu ne pas "stigmatiser certaines populations" que ça frise le ridicule... Les méthodes de "maquillage" sont grossières et grotesques...

Arrêtons l'hypocrisie et affrontons la réalité


ou encore

à midi dans "En aparté", les intellos-bobos-gauchos expliquent l'épisode de la gare du Nord : "blablabla nous ne sommes plus dans le même schéma que 2002, l'insécurité a fait place à la confrontation jeunes-pouvoir en place blablabla" ou encore du "cet épisode va donner du crédit à Sarkozy grâce à sa politique sécuritaire et son intransigeance..." bref, des ramassis de conneries... un seul a osé un timide "cela va renforcer le vote Le Pen" (dans un contexte où Le Pen est terriblement diabolisé chez les journalistes, où le fait même de le citer conduirait, selon eux, à lui donner plus de voix), un seul a osé nous faire comprendre très implicitement que ces violences n'étaient pas l'oeuvre de la majorité des jeunes français mais bien l'oeuvre d'une "minorité" ethnique fouteuse de merde...on le voit bien quand même sur les photos,ce ne sont pas des suédois barres de fer à la main !!! il faut vraiment arrêter de se foutre de la gueule du monde, on a un problème en France avec cette troisième génération d'immigrés qui ne veut décidemment pas rentrer dans le moule, celle-ci renforcée par un cadre de vie de merde (qu'ils ont rendu eux-même merdique) et un discours rap ultra-haineux, divise ses journées entre glande, playstation, vente de drogue et balançage de pavés sur la tronche des flics...leur trouver du boulot comme propose la gauche ? mais ils s'en carrent du boulot, ils n'ont surtout pas envie de bosser, ils touchent assez comme ça. Leur créer des nouvelles infrastructures? (mjc, espaces multimédias...) ils les pilleront au bout de deux jours... alors on fait quoi ? on laisse gronder l'orage pour l'instant, on verra plus tard. Attention aux retombées quand même, il ne faut pas trop prendre les français pour des cons...

dimanche 25 mars 2007

pour un anti racisme réfléchi et efficace

Depuis les années 90 l'anti-racisme a été récupéré par ceux que l'on peut appeler les néo-antiracistes ou néo-antifascistes : contrairement à leurs prédécesseurs des années 70 ,ils préférent éviter le combat et se réfugier dans le dogme, et sont devenus les gendarmes du bien-penser en pratiquant les procès staliniens et la chasse aux sorcières . ils rejettent l’adversaire hors du politiquement admissible, refusent de leur adresser la parole.
Cette attitude est inacceptable dans une société démocratique qui est basée sur le débat et ce qui est pire parfaitement contre-productive: loin d'enrayer l'anti-racisme elle contribue fortement à la montée en puissance du Front National (nous voulons bien admettre que ce n'est pas le but recherché ...)
toute attitude de censure est intrinsèquement dangereuse :

la censure n’efface pas, ne détruit pas, elle interdit certains modes de circulation des messages, elle déplace le lieu de communication et prépare d’inévitables retours du "refoulé"

Car si oui il est dangereux de généraliser, à l'inverse on a tellement voulu ne pas "stigmatiser certaines populations" que ça frise le ridicule... Les méthodes de "maquillage" sont grossières et grotesques...

Arrêtons l'hypocrisie et affrontons la réalité

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essai virulent contre ceux qui mettent en cause le droit de défendre des idées de droite, ou simplement libérales dans ce pays

article de Paul François Paoli
L'historien Pierre-André Taguieff dénonce la confusion actuelle des idées et les procédés d'intimidation de ceux qui voient le fascisme derrière toute pensée qui n'est pas la leur.

PIERRE-ANDRÉ Taguieff aggrave son cas. Il persiste et signe un livre qui va donner des boutons à ceux qui voient la pieuvre « réactionnaire » relever la tête et multiplier ses tentacules. Les Contre-réactionnaires, le progressisme entre illusion et imposture, tel est le titre provocant de son dernier ouvrage qui peut se lire comme une somme de plusieurs de ces livres précédents (Le Sens du progrès, L'Illusion populiste), la charge polémique en plus.

Car il s'agit d'abord d'un essai virulent contre ceux qui mettent en cause le droit de défendre des idées de droite, ou simplement libérales dans ce pays. Depuis la Libération, nous dit Taguieff, un spectre hante la France : celui du « fascisme ». Le fascisme mussolinien et le national-socialisme sont morts et enterrés, mais régulièrement on réveille leurs fantômes. Si l'idée de prétendre que les gens qui votent Buffet ou Besancenot sont des « bolcheviks » au couteau entre les dents ne vient à l'esprit de personne, il n'en va pas de même avec les électeurs de Le Pen et, depuis quelque temps, de Sarkozy, stigmatisés comme « fascistes » en puissance. Exemple récent : la chanson de Renaud : « Elle est facho... elle vote Sarko. » Les Français veulent de l'autorité à l'école ? « Réacs ». Une plus grande régulation de l'immigration ? « Fachos », etc. Heureusement, les « contre-réactionnaires » veillent, qui agitent des pétitions à tout vent. Taguieff brosse leur portrait-robot. On les reconnaît à leur manie de faire des procès ad hominem. Le « contre-réac » s'y entend pour dénoncer le conservateur sous le libéral ; le « réac » sous le conservateur et le « facho » sous le « réac ». Cet antifascisme idéologique, explique Taguieff, est l'héritier résiduel d'une rhétorique créée dans les années 1930 par le mouvement communiste international pour stigmatiser tous ceux - libéraux, conservateurs, partisans du colonel de La Roque, ou maurrassiens de l'Action française - qui n'avaient que l'anticommunisme en commun. Instrumentalisé et dissocié de l'antitotalitarisme - Georges Orwell aura ce mot fameux : « L'intellectuel de gauche n'est pas antitotalitaire, il est antifasciste » - l'antifascisme mis en musique par le PCF aura pour fonction d'occulter, à la Libération, la dimension criminelle du stalinisme et de renvoyer dans les ténèbres tous ceux que les communistes combattaient. À ce titre, de Gaulle sera traité de fasciste, mais aussi Raymond Aron. Si cet antifascisme n'est pas mort avec l'effondrement de l'URSS, c'est qu'il sert d'identité à une gauche en manque de lendemains radieux, à qui il reste quand même un Grand Méchant Loup prêt à sortir du bois, pour se donner des frayeurs. Depuis quelques années, ce rôle est joué par le FN, dont le « national populisme », ainsi que le définit Taguieff, est issu de la tradition plébiscitaire du boulangisme. Pour Taguieff, si les antifascistes voient le fascisme là ou il n'est pas, c'est qu'ils n'ont rien compris à ce qu'il a été. Pour lui, comme pour la grande majorité des spécialistes, le fascisme ne se confond ni avec le conservatisme ni avec la réaction traditionnelle : il est fondé sur l'idolâtrie de l'État et du Parti, un nationalisme mâtiné de socialisme, et surtout sur l'idée qu'il faut générer un homme nouveau, « héroïque ». Les réactionnaires, Maistre, Bonald, Maurras ou Donoso Cortes, ne croyaient pas en l'homme nouveau, ils prônaient un ordre éternel, alors que fascistes et nationaux-socialistes rêvaient d'une humanité « régénérée ». Or, le paradoxe de ce fantasme de régénérescence, où l'on peut voir l'effet d'un thème religieux sécularisé, est qu'il est plutôt d'essence futuriste et moderniste. Taguieff en retrouve le leitmotiv tout au long de l'histoire de la modernité, aussi bien chez Darwin que chez Marx, notamment à travers une certaine conception évolutionniste et finaliste qui prétend, par la science et la technique, « améliorer » l'espèce humaine.

Les idéaux progressistes de l'Occident générateurs de barbarie ? Pierre-André Taguieff ne va pas jusque-là, mais suggère que la volonté de transformer l'homme par l'idéologie, qui a été la marque de fabrique du fascisme, comme du communisme, aurait été inconcevable sans la vision scientiste et quasiment mécaniste du progrès qui fut à l'oeuvre tout au long du XIXe siècle.

Les Contre-réactionnaires, le progressisme entre illusion et imposture de Pierre-André Taguieff Denoël, 620 p., 28 €.

Taguieff dénonce l'intimidation bien pensante

Taguieff (Le Figaro 02/05/06)

Partons de la thèse bien-pensante sur l'immigration, la thèse centrale de l'immigrationnisme, telle qu'elle est formulée dans le langage politique ordinaire : l'immigration serait un phénomène à la fois inéluctable et positif. C'est là une thèse étrange, qui a pour conséquence de fermer la discussion qu'elle semble ouvrir. Si l'immigration est inéluctable, au point d'incarner une fatalité, il n'y a qu'une politique possible : celle de l'adaptation au processus fatal. C'est là reconnaître en la matière l'impuissance radicale du pouvoir politique, dont l'exercice se réduit nécessairement à reconnaître et accepter cette figure du destin.

Les dirigeants politiques n'ont plus rien d'autre à faire que contempler et commenter l'irrésistible processus. Disparition de l'action politique, effacement de la volonté politique, annulation de la liberté de faire des choix : avènement de l'impolitique. Si, en outre, l'immigration est un phénomène intrinsèquement positif, alors il faut se réjouir devant l'inéluctable, et tout faire pour éliminer les obstacles, limites et autres restrictions susceptibles d'empêcher la totale liberté des candidats à l'immigration de venir s'installer dans le pays de leur choix. Le destin prenant le visage bienveillant de la Providence, la politique de l'immigration ne peut qu'être de style abstentionniste. Il faut commencer par exclure tout projet de réglementation de l'immigration incluant une sélection des immigrés. Si l'immigration est un bien commun de l'humanité, il faut la favoriser par tous les moyens. L'acteur politique ne peut plus être qu'un spectateur qui applaudit au réjouissant spectacle, quitte à en faciliter le déroulement.

Le droit d'immigrer dans un pays de son choix, sans restriction, s'inscrit dès lors sur la liste des droits de l'homme élargie. Ceux qui prononcent une telle série de jugements en arrivent logiquement à en déduire que les Etats-nations supposés résiduels doivent faire appel à l'immigration, en attendant leur disparition dans la posthistoire ouvrant l'âge du postnational, celui de la paix universelle. Dans la démocratie cosmopolite de l'avenir, il n'y aura plus ni nationaux ni étrangers, ni citoyens ni immigrés. Tous les humains seront intrinsèquement mobiles. L'indifférenciation sera la règle.

Telle est l'utopie futuriste qui fait rêver nombre de nos contemporains. Elle implique une autodestruction de toute politique de l'immigration. Cette vague utopiste est récente. C'est vers la fin du XXe siècle qu'est née l'utopie messianique du salut par l'immigration. Revenons dans le monde social réel, régi par les calculs d'intérêts. Des arguments d'appoint, d'ordre économique et démographique, viennent vite renforcer la conjonction de l'inéluctable et du positif dans la figure rêvée de l'immigration. En premier lieu, on lance comme un fait scientifiquement établi qu'il y a une corrélation positive, un «cercle vertueux», entre l'immigration et la croissance. On donne en général l'exemple des Etats-Unis, exceptionnellement érigés en modèle, en oubliant les nombreux contre-exemples, à commencer par celui du Japon. En second lieu, on avance que le vieillissement et la stagnation de la population des pays de la Vieille Europe sont tels qu'il faut impérativement faire appel à des immigrés dont le taux de natalité pourrait seul compenser le déficit démographique.

L'immigration est ainsi justifiée au nom des intérêts bien compris des peuples d'accueil. Les dirigeants politiques, voués à ouvrir les bras au monde, n'ont plus rien à faire que dire et redire avec l'émerveillement requis : «L'immigration est une chance pour la France». Certains croient y voir la main de la Providence. L'immigration, ajoute-t-on pour convaincre les adeptes de la néoreligion de la diversité, est une «richesse». Il serait donc vain de distinguer entre une immigration «subie» et une immigration «choisie». C'est ainsi que de l'utilitarisme naît un supplément d'utopisme.

Mais il s'agit encore de faire taire définitivement les objecteurs et les récalcitrants, d'empêcher jusqu'aux murmures discordants. C'est à ce point que le moralisme est sollicité de diverses manières. D'abord sur la base d'une instrumentalisation de la compassion pour les pauvres et de l'indignation face à la misère humaine : «Il y a tant de pauvres dans le monde que nous devons les accueillir». A gauche et à l'extrême gauche, les nouveaux tiers-mondistes décodent le message sur la base du postulat que «l'islam est la religion des pauvres», et en tirent une conclusion pratique : les immigrés de culture musulmane, transfigurés par leur pauvreté supposée et l'exclusion qu'ils sont censés subir, doivent être traités en hôtes privilégiés. La vertu chrétienne de charité se conjugue avec le devoir d'hospitalité sans limites pour donner un fondement d'allure morale à l'ouverture.

La rhétorique sentimentale remplace ainsi le courage politique. La générosité abstraite, au nom des grands principes et des bonnes intentions, chasse tout souci de responsabilité. Car après l'ouverture, comment faire pour intégrer les nouveaux arrivants, alors que la «société plurielle» qui s'annonce offre le spectacle d'une fragmentation conflictuelle ? L'éthique de la conviction, surtout si elle est forcée, n'est pas une politique. Si la mauvaise conscience de l'Occidental supposé nanti n'est pas suffisamment réveillée, une deuxième salve de moralisme peut être tirée sous la forme d'un chantage du type : «Si vous refusez l'ouverture totale des frontières et la régularisation de tous les sans-papiers qui en font la demande, alors vous êtes mû par la peur de l'autre, vous êtes atteint par le virus de la xénophobie ou du racisme.»

L'effet d'intimidation est ici maximal. L'impératif place le coupable potentiel devant un dilemme : «L'immigration, tu l'aimes et tu l'acceptes, ou bien tu es raciste et traité comme tel.» L'Occidental soupçonné de «racisme», terrifié à la seule perception vague de la mort sociale qui le menace, va donner des gages à ses accusateurs en se présentant comme un chaud partisan de l'immigration providentielle. Tel est le grand chantage des bien-pensants. Il a pour principal effet de transformer la politique en une impolitique, et, ce faisant, de désarmer les nations démocratiques face aux nouvelles menaces.

Pierre-André Targueff s'en prend à la lacheté des assujettis à la pensée unique. Il souligne vigoureusement l'existence des mots-totems et des mots-tabous qui sont les véhicules de la désinformation. Il dénonce l'usage magique des mots, tel que le décrit Hayakawa, et qui tend à criminaliser les mots en eux-mêmes.



Pour l'auteur l'esprit totalitaire c'est se taire et faire taire ceux qui oseraient utiliser les mauvais mots. Les mots ne sont pas jugés par leur contenu, mais par leur provenance. Des mots comme "travail, famille, patrie, identité nationale, race" doivent être évités même s'ils correspondent à une réalité, parce que Le Pen ou Villiers les ont utilisés. Les voici donc diabolisés.



Une autre dérive consiste à nier ce qui n'est pas complètement définissable, même si cela existe, comme l'identité nationale.



L'auteur dénonce également la dérive anti-socratique (l'apesanteur hiérarchique). " On se garde d'ailleurs de valoriser, car valoriser c'est juger et donc "hiérarchiser" mot-scandale. Il faut aussi se garder de cnoisir, car il n'est pas de choix sans "exclusion"(nom du MAl absolu)

l'Identité Française en question

c'est une question d'actualité et le débat sur le Figaro entre Max Gallo et Alain Finkielkraut est très intéressant
ce que j'en ai retenu :
Pour AF :
Sous l'apparence de la contrition, le présent s'applaudit de sa supériorité morale sur un passé criminel.Le chauvinime du contemporain remplace l'art d'hériter et de transmettre l'héritage aux nouveaux venus par une conception inédite de l'hospitalité: accueillir l'autre c'est désormais le laisser étre ce qu'il est .
Ce que nous dit la rappeuse ( Diam's) dans sa langue somptueuse c'est "ma France à moi c'est moi"

ou encore
la nation est le socle de la démocratie moderne . en Irak on voit à l'oeuvre les forces infernales de la guerre civile religieuse. Nous n'en sommes pas là en France mais ce n'est plus la mémoire nationale qui fonde le monde commun c'est la télévision, ce lieu où les "people" bazardent ostensiblement l'héritage et mettent à parler n'importe comment la meme application que la classe cultivée d'hier mettait à s'exprimer dans une langue choisie

et enfin
ce n'est pas en se rangeant sous une quelconque bannière que l'intellectuuel peut se rendre utile.c'est en essayant de nommer les choses et faire apparaitre la réalité occultée par les formules toutes faites et les clichés des diverses bien-pensances

Pour MG :
L'Histoire n'unifie plus. Pour les indigènes de la République,l'hisoire de la France c'est la Leur, un point c'est tout. Et c'est là que tout se noue , notamment le discours sur la repentance qui rend indigne , inacceptable et inhumain le rappel du passé car c'est aussi l'esclavage, la colonisation ..etc

articulation de l'argumentaire de girard sur le bouc émissaire

articulation argumentaire girard bouc émissaire
Cet article présente de façon synthétique et articulée les thèses défendues par René Girard dans son livre "Le bouc émissaire". Il s'agit d'une version courte et condensée de l'article déjà publié Introduction au bouc émissaire. Ce texte est une interprétation du texte de Girard, pas un résumé analogique. Il reconstruit la structure de l'argumentation de l'auteur.
La thèse de René Girard dans ce livre est de trouver le mécanisme unique expliquant le déclenchement et la résolution des persécutions collectives. Une persécution collective est définie comme des violences commises directement par des foules meurtrières à l'encontre d'un groupe minoritaire. Pour expliquer ce phénomène il faut :
1. Caractériser les conditions de déclenchement de la persécution.
2. Caractériser les conditions de son déroulement.
3. Caractériser les conditions de sa résolution.
Montrer en quoi les points 1., 2. et 3. peuvent s'expliquer par un principe (mécanisme) unique.
*
1. Les causes de déclenchement des persécutions.
Il y a une cause qui explique génétiquement les persécutions : l'indifférencitaion. Depuis celle-ci on peut déduire la cause du déroulement, et celle de la conclusion de la persécution (qui seront 2. l'accusation et 3. les traits victimaires). Le mécanisme régulateur des persécutions est celui du "bouc émissaire", du "sacrifice", et son mécanisme explicatif est la mimesis d'appropriation.
l'indifférenciation
La cause du déclenchement de la persécution est l'aplatissement des ordres culturels, ou "état d'indifférenciation". Un état d'indifférenciation se caractérise par une perte de pouvoir des institutions sociales, une perte de leur légitimité, et un arrêt de leur fonctionnement. La conséquence directe de cela est un effacement des hiérarchies sociales : les institutions sont le garant des hiérarchies sociales, et d'une autorité qui les fait respecter. Quand cet ordre social est perturbé, cela signifie que les mécanismes de reconnaissance sociale ne sont plus effectif : l'identité sociale de chacun cesse d'être un donné. La raisons pour lesquelles chacun tient tel rôle particulier dans la société cessent d'être évidentes. Il y a donc une situation où "chacun devient le stric égal de l'autre, "le même" que n'importe quel autre membre du groupe". C'est un état d'in-différenciation entre les personnes. Un état de crise mimétique (Voir l'article sur "des choses cachées depuis la fondation du monde"). Pourquoi cela pose-t-il problème pour la société?
La première raison est que la fonction de médiation des conflits n'est plus remplie par les institutions : chaque membre du groupe se trouve confronté à tous les autres sans régulation extérieure. En d'autres termes : cette situation correspond à une situation de rituel où sont levés tous les interdits. (Voir l'article sur "des choses cachées depuis la fondation du monde"). L'indifférenciation est donc une situation éminement conflictuelle, donc menaçante pour la société.
La seconde raison est que l'indifférenciation signifie la fin de la culture. La culture est définie par Girard comme un système d'échange. Or la notion d'échange n'a de sens que si le système d'échange présente des différences donnant un sens à celle-ci. Dans un état d'indifférenciation, c'est-à-dire de "mêmeté" généralisée, l'échange n'en a plus aucun. L'indifférenciation met donc en péril la société par la situation conflictuelle qu'elle engendre.
Le seul dénominateur commun des hommes dans cette situation est leur désunion. Cette désunion provient du fait que les désirs ne sont plus médiatisés : le mécanisme de la mimesis d'appropriation fonctionne sans entraves. Les hommes sont plongés dans une situation d'uniformité au sein de laquelle ils vont valoriser toute possibilité de différenciation, puisqu'elle est le mécanisme permettant de sortir de la crise mimétique (Voir l'article sur "des choses cachées depuis la fondation du monde"). Cette résolution de la crise s'opère par la différenciation du groupe vis-à-vis d'une victime qui sera sacrifiée.
Note : il est à noter que Girard associe la cause du déroulement et de la conclusion de la persécution à celle de son déclenchement. Autrement dit la persécution ne se déclenche qu'avec l'apparition de l'accusation et des traits victimaires (développés juste après). Cette structuration nous semble cependant inutile dans la mesure où l'indifférenciation correspond à un état de crise mimétique, qui contient en elle-même les conditions de son déroulement et de sa conclusion, comme montré dans son anthropologie fondamentale.
2. Les conditions du déroulement de la persécution.
l'accusation
Ce que l'indifférenciation explique donc c'est qu'un état de crise des institutions fait émerger une situation de violence généralisée, qui suit le fonctionnement des crises mimétiques décrites par Girard dans son anthropologie fondamentale. Il reste à expliquer comment évolue la situation de crise. Structurellement, on retrouvera ici le même schéma que dans le déroulement d'un rituel, au sens défini par Girard.
L'accusation remplit une fonction précise : donner une valeur explicative au bouc émissaire concernant la crise que la société traverse. Pour que son sacrifice soit une résolution, il faut pouvoir croire qu'il est responsable de cette crise. En l'accusant, cela prend son sens. Les accusations seront donc logiquement liées à des crimes fondamentaux : aux interdits. Un bouc émissaire sera toujours, pour qu'il ait valeur explicative de la crise, accusé d'avoir transgressé les interdits.
Pour que cette accusation apparaisse sensée, il faut néanmoins un autre élément : pouvoir expliquer qu'un petit groupe soit responsable de la totalité de la crise. Cela se produit par le moyen d'accusations stéréotypées. Une accusation stéréotypée concerne un interdit fondamental : parricide, inceste, meurtre, etc. Ces interdits sont tellement puissants qu'ils ont une force explicative automatique. Ils polarisent automatiquement la violence sur celui qui en est responsable, car la transgression d'un tel interdit met la société même en danger. Le meurtre est un exemple évident. Il s'agit là d'un postulat empirique formulé par Girard.
3. Les conditions de conclusion de la persécution.
les traits victimaires
Ici aussi, une seule cause nécessaire et suffisante à la conclusion de la crise. Il suffit d'expliquer comment s'effecture la sélection d'un groupe minoritaire précis. Girard postule qu'elle ne se fait pas au hasard, mais selon des caractéristiques très précises. Ces caractéristiques sont les traits victimaires. Les traits victimaires sont définis comme des caractéristiques a-normales possédées par un groupe au sein d'une société. Cette anormalité a pour conséquence de faire subsister ce groupe hors de l'état d'indifférenciation : il est le seul à avoir conserver une reconnaissance sociale au sein de la crise mimétique. Il peut s'agir d'une différence culturelle, physique, ou même de réputation, peu importe.
La polarisation de la majorité contre la minorité est alors automatique et suit les règles de résolution des crises mimétiques. Le groupe sélectionné pour ses traits victimaires est symboliquement l'antagoniste mimétique. Il est l'obstacle à l'obtention de la ressource désirée : la différenciation. Son élimination constitue donc une résolution du conflit et un retour à la normale. Le mécanisme victimaire est alors totalement respecté. La résolution de la crise prend donc place dans le massacre de la minorité, qui fait office de sacrifice. (Voir l'article sur "des choses cachées depuis la fondation du monde".)
La persécution se résorbe donc dans le massacre d'une minorité, qui tient lieu de sacrifice d'un bouc émissaire. Puisque ce groupe minoritaire a reçu valeur explicative de la crise d'indifférenciation grâce aux accusations, son massacre est une condition suffisante à recréer des conditions de différenciation sociale. La société éprouve alors la reconnaissance du pouvoir du bouc émissaire restaurer une unité perdue, et s'attachera, dans cette nouvelle union, à remettre en route les institutions garantes des interdits censés empêcher de telles crises.
4. Le principe explicatif des persécutions.
la mimesis d'appropriation
Le principe unique permettant d'expliquer le démarrage d'une persécution quand une crise d'indifférenciation traverse la société, c'est la mimesis d'appropriation. Une indifférenciation résulte dans l'effondrement du fonctionnement des institutions sociales. Logiquement, cela correspond comme nous l'avons précisé plus haut, à une situation de crise mimétique, où les interdits sont levés. Ainsi qu'il a été montré dans l'anthtropologie fondamentale de Girard (Voir l'article sur "des choses cachées depuis la fondation du monde".) la mimesis d'appropriation engendre le conflit lorsque la fonction médiatisante des interdits disparaît.
Le mécanisme unique expliquant le déroulement, toujours semblable, des persécutions, est celui du bouc émissaire. Le bouc émissaire est la victime choisie (voir points 2. et 3.) dans le rituel. Il y a ici un apport théorique de Girard par rapport à la description des rituels qui se déroulent à l'intérieur d'un sous-groupe de la société : la victime n'est plus choisie au hasard. Il ne s'agit plus ici d'un simple mécanisme de substitution des antagonistes : la victime doit prendre un sens au niveau social entier, on doit pouvoir expliquer en quoi sa suppression a pour fonction un retour à la normale. Autrement dit pouvoir justifier sa capacité à expliquer les maux à l'origines de l'indifférenciation. Le fait de conceptualiser la victime comme bouc-émissaire permettra de comprendre pourquoi elle joue un rôle si particulier dans la création de l'ordre social. Nous envisagerons dans un prochain article la fonction ambivalente du bouc-émissaire, expliquant sa puissance, qui est celle, pour la société, d'être à la fois responsable des maux et des solutions à ceux-ci.
Quentin Delval & Stéphane Zampelli -

snobisme des gauchistes

Citation de ?
Pour eux, la gauche est une spiritualité apaisante, un sentiment d’empathie pour l’« authenticité » des pauvres et des immigrés, un moyen de leur exprimer qu’on pense à eux de temps en temps. Les badges qu’on porte et les autocollants sur les pare-chocs proclament au monde la bonté des progressistes, un peu comme les choix de consommation « éthiques » et le souci de recycler les bouteilles en verre. Pour certains magazines de gauche, la contestation est même devenue une activité affriolante, avec ses stars. Une eau de toilette ne porte-t-elle pas le nom d’« Activiste » ?$*$

c'est bien vu n'est ce pas ?

jeudi 22 mars 2007

réflexions sur la laicite en France

la loi de 1905 a été portée par des anticléricaux très actifs, qui voyaient en l’Église un bastion des idées réactionnaires et qui y percevaient des relents royalistes, comme l’avait illustré à leurs yeux Mac Mahon. Dans leur esprit, la Séparation, qui était en soi une conception moderne de l’État, était aussi un moyen de faire reculer l’influence politique et sociale de l’Église. D’où ses excès et surtout l’obsession anti-catholique qui a prévalu dans les mentalités laïques jusqu’aux années 1980. Aujourd’hui encore, alors que l’Église catholique a perdu de son influence, le laïcisme est désemparé face à la montée des spiritualismes qui se manifeste au sein de la jeunesse (les Journées Mondiales de la Jeunesse, par exemple) et dans les quartiers dits sensibles (le fondamentalisme islamique, notamment). Au moment même où l’Église catholique fait le constat de son affaiblissement (individualisation des pratiques, chute des vocations sacerdotales, disparition d’une culture religieuse commune, anticléricalisme des médias, etc.), certains continuent à la voir comme la contre-culture à abattre. Car la culture laïque se nourrissait de son opposition au catholicisme, tout comme l’instruction civique s’est élaborée en réaction contre le catéchisme. Mais ce raidissement antireligieux ne semble pas avoir intégré le recul institutionnel et spirituel du catholicisme en France. Image navrante de cette dérive, la niaiserie d’une « athéologie » invitant à jouir sans entraves en s’opposant aux supposés interdits religieux. On se croirait retourné en plein XVIIème siècle, chez Gassendi, La Mothe Le Vayer ou Savinien Cyrano de Bergerac !
Plutôt que ces âneries néo-libertines, La France devrait approfondir l’idée qu’il faut donner aux jeunes, à l’école, des lueurs sur les transcendances : l’âme, les religions, l’infini, le temps, les valeurs, le fonds spirituel occidental... L’école, outre qu’elle confond le culturel et le cultivé, est engluée dans des problèmes vernaculaires et dans un prêchi-prêcha « droits-de-l’hommiste » global et uniforme qui interdit les hiérarchies, les différences et les choix. C’est une des raisons des difficultés que rencontre la restauration de l’autorité dans les établissements. L'école retrouverait par là sa mission de transmission (de verticalité) dans une société de communication (d’horizontalité). Mais cela suppose une conception partagée de ce qui est à transmettre (valeurs, savoirs, techniques) et une mobilisation sans précédent pour rendre aux lieux d’éducation la sérénité et le respect. Pourquoi avons-nous peur de ce que nous sommes, alors que nous sommes si accueillants à ce qui nous refuse ou nous défait ? Cet angélisme est autodestructeur.

qu'est ce que la Nation ? morceaux choisis du discours de Renan

Il faut relire le superbe discours prononcé par Renan à la Sorbonne en 1882 sur le thème : qu'est ce qu'une Nation ? c'est un superbe texte toujours d'actualité et qui peut servir de base à une réflexion sur ce sujet sensible

je le cite
C'est la gloire de la France d'avoir, par la Révolution française, proclamé qu'une nation existe par elle-même. Nous ne devons pas trouver mauvais qu'on nous imite. Le principe des nations est le nôtre. Mais qu'est-ce donc qu'une nation ? Pourquoi la Hollande est-elle une nation, tandis que le Hanovre ou le grand-duché de Parme n'en sont pas une ? Comment la France et persiste-t-elle à être une nation, quand le principe qui l'a créée a disparu ? Comment la Suisse, qui a trois langues, deux religions, trois ou quatre races, est-elle une nation, quand la Toscane, par exemple, qui est si homogène, n'en est pas une ? Pourquoi l'Autriche est-elle un État et non pas une nation ? En quoi le principe des nationalités diffère-t-il du principe des races ? Voilà des points sur lesquels un esprit réfléchi tient à être fixé, pour se mettre d'accord avec lui-même. Les affaires du monde ne se règlent guère par ces sortes de raisonnements ; mais les hommes appliqués veulent porter en ces matières quelque raison et démêler les confusions où s'embrouillent les esprits superficiels.

il énumère ce qui ne suffit pas :
Nous venons de voir ce qui ne suffit pas à créer un tel principe spirituel : la race, la langue, les intérêts, l'affinité religieuse, la géographie, les nécessités militaires. Que faut-il donc en plus ?


et voici ce qui selon Renan fait la Nation : admirez !!

Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n'en font qu'une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L'une est dans le passé, l'autre dans le présent. L'une est la possession en commun d'un riche legs de souvenirs ; l'autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l'héritage qu'on a reçu indivis. L'homme, Messieurs, ne s'improvise pas. La nation, comme l'individu, est l'aboutissant d'un long passé d'efforts, de sacrifices et de dévouements. Le culte des ancêtres est de tous le plus légitime ; les ancêtres nous ont faits ce que nous sommes. Un passé héroïque, des grands hommes, de la gloire (j'entends de la véritable), voilà le capital social sur lequel on assied une idée nationale. Avoir des gloires communes dans la passé, une volonté commune dans le présent ; avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore, voilà les conditions essentielles pour être un peuple. On aime en proportion des sacrifices qu'on a consentis, des maux qu'on a soufferts. On aime la maison qu'on a bâtie et qu'on transmet. Le chant spartiate : «Nous sommes ce que vous fûtes ; nous serons ce que vous êtes» est dans sa simplicité l'hymne abrégé de toute patrie.




ou encore ceci qui tranche avec nos repentances à répétition :

Dans le passé, un héritage de gloire et de regrets à partager, dans l'avenir un même programme à réaliser ; avoir souffert, joui, espéré ensemble, voilà ce qui vaut mieux que des douanes communes et des frontières conformes aux idées stratégiques ; voilà ce que l'on comprend malgré les diversités de race et de langue. Je disais tout à l'heure : «avoir souffert ensemble» ; oui, la souffrance en commun unit plus que la joie. En fait de souvenirs nationaux, les deuils valent mieux que les triomphes, car ils imposent des devoirs, ils commandent l'effort en commun.Une nation est donc une grande solidarité, constituée par le sentiment des sacrifices qu'on a faits et de ceux qu'on est disposé à faire encore. Elle suppose un passé ; elle se résume pourtant dans le présent par un fait tangible : le consentement, le désir clairement exprimé de continuer la vie commune. L'existence d'une nation est (pardonnez-moi cette métaphore) un plébiscite de tous les jours, comme l'existence de l'individu est une affirmation perpétuelle de vie.

et ceci encore si vrai:
L'homme n'est esclave ni de sa race, ni de sa langue, ni de sa religion, ni du cours des fleuves, ni de la direction des chaînes de montagnes



J'arrête là et vous laisse découvrir ce très beau texte à méditer

dimanche 18 mars 2007

La diabolisation tient lieu à la gauche d'argumentaire -détail sur cette technique

En fait c'est toujours le meme phénomème qui est à l'oeuvre celui qui sert pour le racisme et toutes les pensées non conformes à savoir :La Diabolisation
Analysons ce procédé qui est certes très gros mais fonctionne parfaitement car la gauche bénéficie de tous les relais nécessaires (médiatiques , éducatifs et institutionnels) et surtout elle s'est arrogée le monopole de la morale
On a donc quelque chose du style ( j'exagère mais à peine)
  1. Hitler ( ou Le Pen ou ... bref un monstre estampillé) aime (ait) les chiens
  2. Vous aimez les chiens
  3. Donc vous etes un montre
Voila un beau sophisme (Platon et Socrate se sont battus contre les sophistes)
Ce qui est remarquable avec ce procédé c'est son adaptabilité et ses possibilités quasi infinies d'extension : ainsi une fois un personnage diabolisé selon ce procédé il servira à son tour à diaboliser d'autres - Un exemple édifiant est le cas Bush : On en a fait ( entre autres) un égal d'Hitler ( et un débile et un incapable ...etc) et à partir de là tous ceux qui vont le voir ou lui serrer la main deviennent des montres !!!!
La gauche est experte dans cette technique qu'elle maitrise parfaitemet et pour cause puisque ce sont les communistes qui l'ont mise au point et notamment pendant la Terreur en URSS
Détaillons le procédé :
On arrete un quidam quelconque sous l'inculpation d'un alinéa lui aussi quelconque du fameux article 58 (les possibilités d'interprétation de cet article étaient telles que l'on aurait pu mettre le pays entier en camp de concentration) puis on le persuade qu'il est un ennemi selon une rhétorique qu'il convient encore une fois d'analyser car c'est une pure merveille:
  1. vous avez été arreté mais vous vous prétendez innocent donc vous affirmez que c'est une erreur
  2. Dans ce cas vous pensez que le parti se trompe
    1. et là l'étau se referme : si vous dites oui je pense que le parti se trompe alors effectivement je suis un contre révolutionnaire puisque je remets en cause l'infaillibilite du parti (qui est un dogme de base de la croyance communiste) si je dis non alors cela équivaut à un aveu puisque j'admets que le parti a eu raison de m'arreter
  3. Donc notre quidam est convaincu d'etre un ennemi du peuple et cela nous arrange bien car à partir de là son entourage, sa famille ..etc sont accusés d'avoir fréquenté un ennemi du peuple , de ne pas l'avoir dénoncé et donc d'être par extension eux meme des ennemis du peuple -ces nouvelles arrestations agissent par cercles concentriques et touchent une population de plus en plus nombreuse ..Et voila comment des millions de personnes ont été asservis dans les camps de concentrations soviétique
Et bien ce mécanisme est utilisé systématiquement par la gauche française
Je reprends l'exemple de Bush :c'est un monstre, Sarkozy lui a serré la main donc Sarkozy est un monstre

Et cette technique les dispense de tout débat d'idées : on fait la leçon et on peut le faire puisqu'on détient la vérité, on est du cote du bien et on donc on s'octroie le pouvoir d'excommunication

Analysez les discours des socialistes ( ou de toute la gauche) mis à part les incantations ( une France juste, riche, respectée, prospère, belle , ...etc) ou les apitoiements hypocrites ils utilisent 2 et seulement 2 figures de style à savoir
  • la diabolisation selon le procédé que l'on vient d'analyser
  • le procès d'intention : par exemple : Sarkozy (ou encore les méchants patrons) veut faire cela ou dit cela parce qu'il a un objectif caché et malfaisant et là puisque l'on parle non de faits avérés et réels mais "d'intentions cachées ' que l'on attribue arbitrairement à ses opposants le champ une fois encore est vaste et inépuisable ( il leur suffit pour essayer d'imaginer le pire chez les autres de réfléchir à ce qu'ils feraient eux memes)
D'arguments, de faits, de débats contradictoires il n'y en a pas
D'ailleurs toute la gauche a un problème constitutif entre les faits d'un coté et les intentions de l'autre puisque l'argument massue employé par la gauche pour défendre le communisme ( et s'associer à eux) est que le communisme est excusable ( 100 millions de morts quand meme!!) car ces gens ont été assassinés certes mais par des personnes ayant de "bonnes intentions" ce qui avouons le change tout....
Cette tournure d'esprit explique pourquoi la malhonnete intellectuelle ( et donc la malhonnete tout court) et l'hypocrisie sont la marque de fabrique , le signe distinctif bref la caractéristique commune et essentielle de la gauche française ( à de très très rares exceptions)
Par parenthèse je note que c'est une distinction de fond entre le socialisme et le libéralisme qui par essence fait confiance à l'individu et donc ne lui attribue pas systématiquement des intentions honteuses mais au contraire lui fait confiance " à priori" car c'est essentiel le liberalisme est un acte de foi en l'homme

samedi 17 mars 2007

Le petit Marseille illustré des chiffres utiles et méconnus

voici un lien vers l'article de Jacques Marseille paru dans Le point de février 2007 et où il reprend les chiffres les plus significatifs de son dernier livre
A lire de toute urgence pour voter en toute connaissance de cause

Le petit Marseille illustré

ceux qui la connaissent bien la détestent ....

une chose me parait significative c'est la détestation que suscite Ségolène Royal :
Détestation profonde bien au-dela des banales et normales inimitiés que peut susciter tout un chacun -
Sarkozy par exemple suscite chez les gens de gauche un phénomème de rejet terrible qui est le résultat d'une intense campagne de diabolisation technique où la gauche excelle ( c'est d'ailleurs son seul domaine d'excellence ) Mais ces gens qui le détestent le détestent en tant qu'homme politique , ils ne connaissent pas l'homme , ce ne sont pas des intimes.
En revanche dans le cas de Ségolène on a un tir nourri et convergent d'intimes ou de gens très proches, qui la connaissent bien , qui ont travaillé avec elle et le portrait qu'ils en font est inquiétant :
- Claude Allègre qui l'a eu comme ministre adjoint ne s'est pas contenté de ne pas la soutenir , il est intervenu publiquement pour dire qu'il ne voterait pas pour elle - c'est un acte fort
- Monsieur Besson , démissionnaire en février et qui a écrit un livre en un temps record pour dire tout le mal qu'il en pense et à quel point son élection lui semblerait un grave préjudice pour la France
- Enfin son ancienne assistante , une très proche , qui elle aussi s'est fendu d'un livre pour exposer ses problèmes professionnels avec Ségolène et qui dénonce le cynisme et la malhonneteté dont elle a fait preuve en tant qu'employeur

Voila 3 témoignage forts de gens très proches qui l'ont cotoyée de près , qui savent de quoi ils parlent et qui tous nous dressent le portrait inquiétant d'une femme emplie d'elle-même, suspectée d'etre uniquement motivée par le pouvoir personnel voire tyrannique, accusée de
"jouer de sa victimisation, d' instrumentaliser le féminisme, les souffrances des femmes et celles des exclus, pour asseoir son pouvoir."
Monsieur Besson a des mots terribles :
"quand elle rencontre une résistance, elle édulcore, se réfugie dans le flou, ne précise rien. Alors, tout est possible, tout peut arriver. Rien ne peut être débattu, discuté, argumenté, puisque rien n'est clair. A l'arrivée, c'est l'arbitraire, des décisions incompréhensibles, l'opinion flattée, distraite, amusée, et des catastrophes économiques programmées…"
ou encore il nous parle
"de l'archaïsme qui sous-tend sa pensée : une détestation sourde de la modernité, de la science, de la raison et du progrès…"
"Pouvoir personnel de fait, affaiblissement des élus et des contre-pouvoirs, diabolisation morale de ceux qui s'opposent au bien… C'est quoi politiquement? Ce n'est pas de la gauche… Je sais. Dites "populisme", pour rester modéré. On est en France, pas en Amérique latine, même si certaines ressemblances sont troublantes… Si elle gagne, je plains son premier ministre. Il devra appliquer une politique imprécise, sous l'égide d'une présidente invitant au culte de la personnalité, tournant le dos à toute l'histoire de la gauche progressiste… Je ne sais pas où cela mènera. Je pense qu'on est sur une pente très dangereuse pour la France, si elle gagne."

il n'y va pas de main morte Besson et Allègre c'est pire - quant à son assitante ce n'est pas mal non plus - voici un estrait choisi :
Elle est parfois une sorte de saint Sébastien criblé de flèches auquel le sens de l’honneur ordonne qu’on le délivre de ses bourreaux. Cela lui permet d’esquiver certains coups bas ou de placer ses adversaires en position de faiblesse. S’ils la critiquent, ce n’est pas parce qu’elle a tort ou parce qu’ils ont une autre vision de la société. Non, elle est, en tant que femme, en tant que mère, en tant que Ségolène, la victime d’odieuses machinations qu’on épargne à ses rivaux. Cette posture victimaire ne se traduit pas exclusivement chez elle par « des cris et des larmes ». Elle en joue pour éluder toutes les questions embarrassantes...


Les points communs de ces attaques sont la dénonciation de son cote autoritaire, méprisant , et manipulateur ( notamment l'instrumentalisation de la victimisation des femmes)

Toute contestation, critique ou opposition vaut aux malheureux émetteurs de ses réserves un procès en sorcellerie Elle ne sait répondre que par l’humiliation, le mépris, le dédain, l’oukase à ses détracteurs. Elle nous avait promis la démocratie participative et l’on peut s’apercevoir aujourd’hui qu’elle ne nous a apporté que bobards, sectarisme et autoritarisme. Cela est peut-être valable pour une dirigeante de république bananière, mais pas pour la République Française.


Une autre analyse intéressante est celle de Michel Schneider dans "la confusion des sexes" : il plaide pour la différence des sexes car c'est elle qui charpente notre pensée, fonde notre humanité et est indispensable à l'altérité . C'est pourquoi il s'élève contre la désexualisation des institutions ( mariage, procréation) accompagnée de la sexualisation du langage ( féminisation des noms, choix du patronyme) - il relève que Madame Royal est l'incarnation d'une asexualité maternante il note qu'avec elle
c'est la politique qui retourne dans la chambre des enfants"
elle s'est illustrée par une action constante pour régler par la loi des questions relevant de la vie privée: censure des pratiques sexuelles qu'elle réprouvait, lutte contre la pornographie et l'usage du corps féminin dans la pub, pénalisation des clients des prositituées, appel à la délation de tout éducateur soupçonné de pédophilie, combat contre le harcèlement sexuel et le bizutage, soutien au programme socialiste asexualiste : féminisation des noms de fonction, transmission maternelle du nom, "droit aux origines", indistinction père et mère sous le vocable de "l'autorité parentale", adoption pour 2 "mères" mariage et filiation entre personnes du meme sexe....

il relève l'incohérence qu'il y a à vouloir éliminer la distinction entre les sexes des domaines ou elle a sens ( mariage, procréation ) et à en faire un critère déterminant dans le corps politique ( parite , conquete du pouvoir)- Ainsi le seul désir d'avenir qu'elle incarne est le désir maternel que les enfants ne soient pas sexués- "Elle est dans la jouissance pas dans le désir : la jouissance d'elle meme" : je suis si heureuse dit elle en apprenant son investiture. pas prete à faire ceci ou cela pour la France -non La France n'y pensez pas "je" moi" "heureuse" = reve narcissique
Je pense que cette dame représente un vrai danger pour la France -

dimanche 11 mars 2007

baudrillard -l'anti Bourdieu

quelques citations
Opposer à Le Pen la vitupération morale c'etait lui laisser le privilège de l'insolence

Plus se durcit la coalition morale contre lui ( Le Pen)- signe d'impuissance politique - plus il tire le profit politique de l'immoralité , d'être le seul du cote du mal
ou encore
trop d'info tue l'info, trop de sens ..etc Mais trop de betise ne tue pas la betise

Royal vue de l'etranger

quelques extraits :
triste Jeanne d'Arc des faibles et des démunis

voudrait entrainer tous les Français dans sa foi socialo-romantique en la toute-puissance de l'Etat et de son plus haut représentant

(handelsblatt)
candidate du statu quo au programme vague

( wall street journal)
trajectoire comparable à celle de la Corée du Nord

transformerait la France en musée pour touristes

(Forbes)
Les instruments d'intervention sont la trousse d'infirmière , le tablier de la mère de famille, le tableau noir de la maitresse d'école et la sirène de police de la commissaire s'il y a urgence
( Le temps de Genève)
j'arrête là mais vraiment la presse étrangère ajuste le tir et prédit à la France un sombre avenir avec Royal - Epargnons nous cela ...

vendredi 9 mars 2007

humour : citations sur les impots

Humour
ma préférée
Puisque les impôts ont une assiette, pourquoi mangent-ils dans la notre ?
Alphonse Allais


S’il y avait un impôt sur la connerie, l’état s’autofinancerait
Jean Yanne


C’est au moment de payer ses impôts qu’on s’aperçoit qu’on n’a pas les moyens de s’offrir l’argent que l’on gagne
Frédéric Dard


Les impôts ont été inventés pour que tout le monde n’ait pas envie de réussir
Philippe Bouvard

Le jour est proche où nous n’aurons plus que « l’impôt » sur les os
Michel Audiard

La fraude est à l’impôt ce que l’ombre est à l’homme
Georges Pompidou

Lorsque je donne quatre coups de pédale, il y en a trois pour le fisc
Bernard Hinault

Le fraudeur fiscal est un contribuable qui s’obstine à vouloir garder un peu d’argent pour son propre usage
Philippe Bouvard


Un millionnaire est un milliardaire qui vient de payer ses impôts
Jean Rigaux


L’impôt est un tribu prélevé sur le travail des uns pour entretenir la paresse des autres
Inconnu


Chaque contribuable est quelqu’un qui travaille au profit du gouvernement sans être astreint à passer les concours de fonctionnaires
Ronald Reagan

Mon père était fonctionnaire et ma mère ne travaillait pas non plus
Coluche

Fonctionnaire, ne dors jamais le matin, sinon tu ne sauras jamais quoi foutre l’après-midi
Coluche

Un ministère est un lieu où les fonctionnaires qui arrivent en retard croisent ceux qui partent en avance
Clémenceau

Les fonctionnaires sont les meilleurs maris : quand ils rentrent le soir à la maison, ils ne sont pas fatigués et ont déjà lu le journal
Clémenceau

Les fonctionnaires sont comme les livres d’une bibliothèque: ce sont les plus haut placés qui servent le moins
Clémenceau


La France est un pays extrêmement fertile : Le gouvernement sème des fonctionnaires et le contribuable récolte des impôts
Clémenceau

liberalisme et constructivisme

voici un texte à lire à tete reposée et mediter ..

la gestion socialiste des régions un exemple à .. ne pas suivre

je cite ici en intégralité les perles

Le livre noir des régions socialistes :

Les présidents socialistes ont conduit depuis 2004 les régions sur une bien mauvaise
pente. En effet, les impôts régionaux ont augmenté de plus de 35 % sur l’ensemble
de la France, ce qui représente un prélèvement supplémentaire de 2 milliards
d’euros pour les contribuables
Ce ne sont pas les nouvelles compétences transférées en 2005, contrairement à ce
qu’affirment les présidents socialistes qui viennent peser sur les budgets régionaux.
C’est bien le financement des politiques socialistes qui ont fortement augmenté les
dépenses de communication, les frais de fonctionnement et le saupoudrage des
subventions aux associations …
Voici quelques perles de la gestion socialiste dans les régions :
 Bretagne :
Frais d'administration et personnel : une armée mexicaine
Fin 2004, 401 fonctionnaires. Au 1er décembre 2006, 582 fonctionnaires. Soit
45% de fonctionnaires en plus et comme la région engage beaucoup de cadres et de
contractuels la masse salariale a progressé sur la même période de 64%. Rien que
pour le cabinet du président, les effectifs sont passés de 5 personnes en mars
2004 à 21 personnes aujourd'hui.
De quoi contenter les syndicats ? Non pas du tout en croire le syndicat majoritaire
CFDT qui vient d'adresser en octobre 2006 une Lettre ouverte au Président :
« Monsieur le Président votre administration va mal. Les personnels ne se sentent
pas bien. Le travail en pâtit. L'image de la Région en souffre. Il est de notre devoir de
vous alerter sur cette situation qui semble s'empirer. Un fossé semble se creuser
entre votre état-major et le reste du personnel ».
Colombo et Perry Mason en breton
Pour élever le niveau culturel des jeunes bretons la Région a subventionné en 2005
la traduction et le doublage de l'excellente série américaine "Perry Mason" diffusée
sur TV Breizh, pour la modique somme de 305 000 €. En 2006, mais non ce n'est
pas une obsession policière, traduction et doublage de "Colombo" pour 75 000 €.
 Franche-Comté
Personnel non reconnaissant
Depuis 2004, les effectifs de la région ont augmenté de 51%. La conséquence de
ces recrutements est que les locaux deviennent évidemment exigus. Le personnel
a le sentiment d’être « maltraité » allant jusqu’à déposer il y a quelques jours un
préavis de grève, phénomène qui n’était pas arrivé depuis 1992 !
2
Les lycées ne sont plus une priorité !
Il y a quelques années, la politique franc-comtoise en faveur de l’éducation, était
remarquée par le journal « Les Echos » pour être la 1ère de France pour son
effort en faveur des lycées. Depuis 2004, les lycées ne sont plus une
priorité pour l’actuel exécutif.
En 2003, la Région consacrait à ses lycées, 58,6 M€ de travaux de construction,
d’amélioration et aux équipements. En 2007, les crédits sont réduits à 50,11 M€
ce qui représente une diminution de - 14%. Les lycéens apprécieront !
 Haute -Normandie
Le « micro saupoudrage » des crédits régionaux
Le saupoudrage des crédits régionaux à l’extrême conduit à des situations
quasi comiques :
- 380 € de subvention à une Communauté de Communes pour l’installation de
panneaux solaires sur un bâtiment sportif.
- 35,49 € de subvention à une exploitation agricole dans le cadre d’une action
en faveur d’une agriculture raisonnée…
En Haute-Normandie, on ferme des lycées !
Alors qu’Antoine RUFENACHT, Président du Conseil régional de 1992 à 1998
pouvait se prévaloir d’avoir créé une dizaine de lycées, son successeur socialiste a
rayé de la carte pas moins de 5 établissements d’enseignement : trois suppressions
pures et simples (Jean Lurçat à Saint-Etienne-du-Rouvray, Jules Verne au Havre,
Honoré-Pons à Saint Nicolas d’Aliermont) et deux suppressions par regroupement
d’établissements (à Neufchatel-en-Bray). Prises sans concertation avec les
enseignants, les lycéens et les parents d’élèves et sans débats en Assemblée
plénière, ces suppressions génèrent une concentration des effectifs dans de gros
établissements qui posent de plus en plus de problèmes de sécurité, de réussite
scolaire et d’encadrement.
 Ile-de-France
Les emplois tremplins ratent totalement leur cible
L’exécutif de gauche s’était fixé début 2004 un objectif de 10 000 emplois-tremplin
pour un montant de 150 M€ par an. Trois ans après, l’exécutif socialiste a
péniblement atteint 1163 postes.
L’exécutif socialiste de la région Ile-de-France a de plus totalement dénaturé le
dispositif des emplois tremplin pour tenter d’atteindre son objectif. Ainsi ; de
nombreuses associations ont bénéficié d’emplois tremplin avec parfois des salaires
de cadres (30 000 € nets par an) :
 SOS Racisme : 5 postes
 L’UNEF : 2 postes…etc
Les inclassables
 105 000 € pour mettre en place une monnaie électronique solidaire en Ile-de-
France qui s’apparente au retour du troc !
3
 50 000€ pour développer le projet funk therapy dont le principe est « la
rétrospective de l’histoire des différents courants de street issues des communautés
minoritaires des ghettos des Etats-Unis ».
 48 000€ pour former les élus analphabètes issus du scrutin municipal dans le
cercle de Nioro du sahel au Mali.
 Languedoc-Roussillon
La folie des grandeurs
Georges Frêche a décidé de créer 15 Maisons de la Région à travers le monde :
Barcelone (Espagne), Berlin (Allemagne) Bruxelles (Belgique), Londres (Royaume
Uni), Madrid (Espagne), Milan (Italie), Moscou (Russie) New Delhi (Inde) Shanghai et
Chengdu (Chine) Tokyo (Japon) Hanoï (Vietnam) Buenos Aires (Argentine) New-
York (Etats-Unis d'Amérique) Sao Paulo (Brésil)
 PACA
Un président excessif
En 2005 au cours d'une assemblée plénière, en présence du secrétaire général de la
préfecture de région, Michelle Vauzelle accuse l'Etat« de se comporter en Etat
colonial» à propos de l'acte 2 de la décentralisation. Très choqué, le représentant du
Préfet prend la parole en plein hémicycle pour condamner ces paroles. Le président
se rendant compte de sa bévue, indigne d'un élu républicain, se rétracte. C'est la
première fois qu'un préfet prenait la parole dans une assemblée régionale pour
fustiger les propos du président.
Lors d'une autre séance, Michel Vauzelle a interpellé l'opposition régionale en
accusant le gouvernement de « vouloir faire travailler les enfants au lieu de les
laisser à l'école et d'obliger les femmes à travailler la nuit ». Il s'agissait dans le
premier cas d'autoriser l'apprentissage à partir de 14 ans et dans le second cas de
se mettre en conformité avec la législation européenne.
 Pays de la Loire
La multiplication des « assises régionales »
2005 aura été l’année des Assises régionales dans les pays de la Loire. Vaste
démarche participative qui consiste à réunir des membres de la société civile, des
citoyens, des associations, des usagers… Au total, plus de 100 réunions se sont
tenues sous la forme de 32 commissions thématiques. Des débats publics
citoyens ont été organisés … Tout cela pour préparer le schéma de développement
régional à l’horizon 2015. Et pour conclure, un nouveau type d’assises a été créé.
Après décliné le principe des assises dans tous les thèmes possibles, les socialistes
ont imaginé un genre nouveau : « les assises des assises ». Il s’agit d’un « Forum
des assises » et ce n’est pas une blague qui a été organisé pour faire la synthèse
des travaux et des débats.
4
 Picardie
Un conseil régional sans commission permanente
En Picardie, la majorité PS-PC-Vert expérimente une nouvelle forme de conseil
régional : le conseil régional sans commission permanente. Cette nouveauté
institutionnelle est le résultat de la brouille entre le président et son premier viceprésident,
le député communiste Maxime Gremetz. Il était pourtant prévisible que
compte tenu de la forte personnalité de ce dernier, il tenterait d’imposer au président
ses positions. Néanmoins, il n’est pas facile de se débarrasser d’un allié aussi
encombrant.
En effet, pour démettre son premier vice-président, le président GEWEC aurait du
démissionner ou dissoudre la commission permanente. Or, ce dernier ayant trop peu
confiance dans sa majorité, il a préféré ne plus réunir la commission permanente.
Depuis le début du mois de décembre 2006, le Conseil régional de Picardie ne peut
plus réunir sa commission permanente. Les élus se réunissent en session plénière.
 Poitou-Charentes
Des subventions régionales distribuées de façon partisane
Le Fonds Régional d’Intervention Local (FRIL) finance des projets locaux en Poitou-
Charentes. Sur un montant total de 8 M€ d’investissements, 2 M€, soit prés de 24 %
des subventions du FRIL, sont destinés à la circonscription de Madame Royal alors
que cette circonscription ne représente que 5,3 % des habitants de la région.
D’autres associations bénéficient des largesses de Madame ROYAL
ATTAC
La majorité régionale a attribué, par délibération du 10 juillet 2006 une subvention de
30 000 € dans le cadre des universités d’été d’ATTAC qui se sont déroulées à
POITIERS du 25 au 29 août 2006. En 2005, la majorité régionale avait déjà attribué
d’une part, une subvention de 20 000 € dans le cadre des universités d’été d’ATTAC
qui se déroulaient à la faculté de Droit de POITIERS du 26 au 30 août, et d’autre
part, une subvention de 19 000 € dans le cadre des « Chemins de la découverte
d’ATTAC » qui se déroulaient les 20, 21 et 27 août à CHATELLERAULT.
Les kits récupérateurs d’eaux pluviales, un saupoudrage coûteux
La majorité de Madame Royal octroie des subventions pour l’acquisition de kits
récupérateurs d’eaux pluviales.188 dossiers sont subventionnés pour une dépense
totale régionale de 7 687,68 € soit une moyenne de 40,89 € par dossier. L’euro
dépensé n’est pas ici un euro utile. On peut estimer que dans un Conseil régional de
la strate de Poitou-Charentes, un versement de subvention représente coûte 100
€.
 Rhône-Alpes
Un très cher hôtel de région
La construction d’un nouvel hôtel de région pour 157 millions d’euros, c'est-à-dire
l’équivalent de 7 lycées.