samedi 24 février 2007

principe de précaution .....royal

je cite Xavier Darcos sur le sujet :
Il s’agit de se garantir de tout, en prévision du peu prévisible, de se méfier du probable. En d’autres termes, c’est refuser tout risque, le moindre soupçon de menace ou de hasard interdisant d’oser, donc d’agir. Les premières inoculations, comme celles de Pasteur, auraient été impossibles dans un tel contexte. Chacun se dispose à s’assurer contre tout et à se retourner contre ceux qui n’ont pas empêché qu’un risque soit couru et assumé, à la manière de ces fumeurs qui font des procès aux fabricants de tabacs (et qui les gagnent). Les avocats et les assureurs ont de beaux jours devant eux. Les innovateurs et inventeurs, en revanche, feront bien de se méfier, donc de cesser d’innover et d’inventer. Je me disais, en écoutant lundi Ségolène Royal, courtoise, compassionnelle, touchante au sens propre et au sens figuré, qu’elle a bien intégré cette manie de notre société, hantée par le risque. Cette calinothérapie d’assistance sociale peut séduire : c’est une sorte de régression infantile, de cet âge où, justement, les grandes personnes ne cessent de prévenir les élans des tout petits. On est dans l’intime. Je me souviens que, quand elle était ministre de l’enseignement scolaire, elle parlait des élèves en les nommant « les petits bouts de choux ». Elle devrait être ministre de l’antérieur.

Aucun commentaire: